Présentation : Charlotte Szlovak et Paul Ouazan
Programme
Retour à Oujda, de Charlotte Szlovak, France, 1987, 58′
Charlotte Szlovak est née et à grandit au sein de la communauté juive de la petite ville marocaine de Oujda, à la frontière avec l’Algérie. En 1956, à l’indépendance du Maroc la plupart des juifs ont quitté la ville, et la réalisatrice est partie en France faire ses études. Une trentaine d’année après, Charlotte Szlovak accompagne avec une équipe de tournage un petit groupe de gens de la communauté juive qui souhaitent retourner à Oujda. Ce voyage, qui devait être à l’origine un pèlerinage traditionnel sur les traces des saints juifs et judéo-arabes, fait ressurgir les souvenirs des anciens habitants qui retrouvent leurs maisons, leurs lieux de cultes, leur cimetière. Charlotte Szlovak est là pour capter les rires et les pleurs de ce petit groupe qui redécouvrent leur terre natale.
précédé du court-métrage
Docteur Imre Szlovak, de Charlotte Szlovak, 2’20”
Die Nacht/La Nuit, (Atelier de recherche d’ARTE) de Paul Ouazan, 2003, 52′
“Tout a commencé en 2002, par une idée, et surtout par un vif désir d’imaginer et de construire, avec quelques complices, une émission de télévision, destinée aux nuits d’Arte, et de créer un lieu de recherche et d’expérimentation audiovisuelles. A chacune de ses apparitions, elle n’était ni tout à fait la même ni tout à fait une autre. Simplement parce que chacune d’elle était fabriquée artisanalement, comme une pièce unique. Elle s’appellait Die Nacht / La Nuit, elle a vécu 10 ans. Elle apparaissait le dernier mardi de chaque mois, autour de minuit, sur ARTE.
Die Nacht empruntait une voie délibérément poétique, semée de partis pris formels radicaux. Au-delà de la diversité des séquences et quel que soit leur sujet, toutes convergeaient vers une même et unique préoccupation : l’existence humaine. On pourrait dire que c’était le sujet de chaque émission. Art vidéo, documentaire, poésie, musique, chansons, autant de matériaux qui servaient à élaborer un parcours à la fois rêveur et expérimental.
Die Nacht fédèrait un grand nombre d’artistes : poètes, musiciens, chanteurs, comédiens, danseurs, vidéastes, plasticiens, documentaristes, graphistes…
Voir Die Nacht exigeait certes, un peu d’attention, mais on pouvait tout aussi bien être un peu dans la lune.”
Portraits
Une série de vingt-deux portraits mettant en scène des filles et leur mère, les filles sont assises sur une chaise tandis que leur mère se tient debout derrière elle, visage hors champs. Aucune parole n’est échangée. Tout passe par le regard, les gestes, les contacts, comme un dialogue silencieux qui raconte les relations mères/filles.