Projection

Les Projets

Appartient au cycle : Cinéma du réel 2023

Le 31/03/2023
à 15h00

Petite salle

Centre Pompidou
Place Georges-Pompidou
75004 Paris

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Billets en vente en ligne ou sur place
Public visé :

Tout public

CANCIONES PARA DESPUÉS DE UNA GUERRA

de Martín Patino Basilio
01h44min, Espagne, 1971, Langue : Espagnol

Présenté par Marián Del Egido, directrice du centre de conservation et de restaurationFilmoteca española

Un documentaire basé sur des séquences qui explore les traumatismes de la période d’après-guerre en Espagne, en comparant les images qui restent vivantes dans la mémoire des gens et les images filmées à l’époque. Canciones para después de una guerra (1971) est le film qui a provoqué un choc frontal avec les autorités de la dictature, ce qui a conduit Patino à s’éloigner de l’industrie pour travailler en marge, clandestinement. Avec Queridísimos verdugos (1973) et Caudillo (1974), ces trois films représentent un élément fondamental pour la construction de la mémoire démocratique dans le pays, encore sous la dictature.

Le réstaurateur – Filmoteca española

La Filmoteca Española est l’institution chargée de la préservation du patrimoine cinématographique espagnol au sein de l’Institut de la cinématographie et des arts audiovisuels. Il a une mission principale : récupérer, enquêter et préserver le patrimoine cinématographique, ainsi que promouvoir sa connaissance. La Fédération Internationale des Archives du Film (FIAF) -Filmoteca Española est membre depuis 1956- accorde à ces institutions le statut d’archives historiques. Sa particularité réside dans le fait qu’il s’agit à la fois d’une archive vivante chargée de collecter et de conserver les documents cinématographiques en cours de production, d’en garantir la conservation et de faciliter leur connaissance tant à des fins de recherche qu’à des fins d’information. Il étudie, récupère et restaure également le patrimoine cinématographique espagnol. La Filmoteca Española catalogue et étudie les collections de films, et les complète avec d’autres documents – livres, revues, affiches, photographies, press-books, etc. – qui constituent sa bibliothèque et ses archives graphiques. De plus, il possède une importante collection d’enregistrements sonores, ainsi qu’une intéressante série d’objets liés à l’histoire du cinéma et du pré-cinéma : caméras, lanternes magiques, daguerréotypes, marionnettes d’ombres, projecteurs, équipements de laboratoire et autres appareils qui prolongent dans le temps du XVIIe siècle à nos jours.

WIENFILM 1896-1976

de Schmidt jr. Ernst
01h57min, Autriche, 1976

Présenté par Lena Stötzel, chargée de digitalisation et restaurationÖsterreichisches Filmmuseum

Le documentaire expérimental Wienfilm 1896-1976 s’étend des premières images de Vienne prises par Lumière au matériel contemporain tourné à la fin des années 70. En juxtaposant des séquences historiques avec des parties des propres films de Schmidt jr, du matériel nouvellement tourné et des performances en direct devant la caméra, Schmidt jr. déconstruit l’imagerie clichée habituelle de Vienne. Les images d’archives sont ironiquement commentées par un changement constant et abrupt de scènes ou par un montage asynchrone d’images et de textes, ce qui fait du film un patchwork kaléidoscopique.

Le restaurateur – Österreichisches Filmmuseum

Depuis sa création en 1964, le Österreichisches Filmmuseum se consacre à la préservation, à l’étude et à la présentation des films. Il exploite une salle de cinéma, gère une collection et fonctionne comme un centre de recherche et d’éducation. Il s’agit avant tout d’un lieu de rencontre avec des images et des histoires qui peuvent changer notre façon de voir le monde. En tant qu’organisation à but non lucratif en réseau mondial, financée par la ville de Vienne et la République d’Autriche, avec le soutien important de ses membres, il remplit le rôle de musée pour l’art et l’histoire du cinéma en Autriche. La collection de films couvre le cinéma en tant que forme d’art depuis 1895, avec un accent particulier sur les films expérimentaux d’avant-garde et les œuvres de cinéastes amateurs qui soulignent l’importance du médium en tant que témoin essentiel de l’histoire sociale et culturelle.

LE BESTIAIRE D’AMOUR

de Calderon Gerald
01h09min, France, 1964, français

Présenté par Laurence Braunberger, productrice aux Films du Jeudi

De la nuit des mers à la lumière des sommets, la nature n’est qu’une immense et perpétuelle scène d’amour. Pas un tressaillement, pas un coloris, pas une fantaisie de plumage ou de carapace qui ne réponde au besoin primordial d’étreindre l’autre et d’échanger avec lui de quoi perpétuer l’espèce. Partout, toujours, l’animal vit pour s’unir et s’unit pour revivre. Car tout est là : se donner c’est vouloir donner la vie. Plus tard le cœur et l’esprit de l’homme détacheront le fruit de l’arbre en inventant le plaisir sans descendance et la descendance sans plaisir. Mais ici, seul commande encore le souci de faire naître.

Le restaurateur – LES FILMS DU JEUDI

Les Films du Jeudi (représentant aussi Les Films de la Pléiade et Les Films du Panthéon) ont un catalogue de films datant de 1920 à nos jours. La plupart d’entre eux ont été produits par Pierre Braunberger, l’un des producteurs indépendants les plus importants du XXème siècle, découvreur de talents hors pair, et pourtant méconnu du grand public. Pierre Braunberger a ainsi permis les débuts de l’essentiel de la Nouvelle Vague (François Truffaut, Agnès Varda, Jean-Luc Godard, Alain Resnais, Jacques Rivette, François Reichenbach, Jean Rouch ou encore Chris Marker), mais aussi auparavant de Jean Renoir ou Jean-Pierre Melville, et plus récemment de Gérard Pirès, Gérard Krawczyk et de tant d’autres ! Le Centre Georges Pompidou lui a rendu hommage en 1987, et la Cinémathèque Française en mai 2001.

Depuis son décès, Laurence Braunberger, sa fille, a repris la direction des sociétés et se consacre à la sauvegarde et la restauration, en général avec le soutien du CNC, des films du catalogue, ainsi qu’à leur commercialisation. Elle produit avec autant de parcimonie que son père le faisait avec boulimie des projets qui lui tiennent à cœur.

OB’S STÜRMT ODER SCHNEIT

de Dörrie Doris
01h21min, Allemagne, 1977, allemand

Présenté par Markus Ruff, responsable de la section archivesL’Arsenal – Institute for Film and Video Art

Le premier long métrage de Doris Dörrie et Wolfgang Berndt est un doux portrait de la cinéphile Maria Stadler. Malgré des chiffres d’audience en chute libre et des dettes élevées, elle a consacré toute sa vie à l’exploitation de son cinéma dans une petite ville bavaroise. Elle vendait les billets, faisait fonctionner le projecteur, coupait du bois pour se chauffer, transportait les copies avec sa vieille bicyclette et organisait d’autres événements tels que des concerts de rock ou des spectacles de Guignol pour compléter les revenus, et tout cela, elle le faisait seule. – Le cinéma existe toujours aujourd’hui et s’appelle Maria’s Cinema en son honneur.

Le restaurateur – Arsenal – Institute for Film and Video Art

Communiquer la culture cinématographique de manière vivante est la mission et la passion d’Arsenal – Institute for Film and Video Art. En tant que site de recherche et d’éducation travaillant à l’échelle nationale et internationale, cette institution berlinoise crée un réseau de communication ainsi qu’un espace de dialogue culturel (cinématographique). Un cinéma (Arsenal 1 & 2 et, à partir de mars 2020, notre plateforme numérique arsenal 3), un festival (le Forum de la Berlinale et le Forum Expanded), un distributeur (arsenal distribution) et les archives constituent les domaines d’activité d’Arsenal. L’interaction permanente entre ces domaines et leur imbrication permet à l’institution de travailler avec les films de manière durable et sous différentes perspectives. Cette structure est à la fois un élément constitutif d’Arsenal et unique au monde.

D’UNE BROUSSE À L’AUTRE

de Kébadian Jacques
01h43min, France, 1997, français

En mars 1996, lorsque les familles africaines sont évacuées de l’église Saint-Ambroise et regroupées au Gymnase Japy, Jacques Kebadian commence à filmer pour témoigner. Six mois durant, il suit ces exilés dans les lieux de leur quarantaine et s’attache à l’un deux, Dodo Wagué, originaire du Mali. Dodo, entouré des siens, devient la figure centrale de ce film et sa personnalité s’affirme tout au long de la lutte. Lorsqu’enfin muni de papiers, il peut rentrer au Mali rendre visite à sa famille, la caméra est présente et livre, à cette occasion l’autre versant de l’Histoire. Échappant volontairement à la chronique événementielle, Jacques Kebadian propose une histoire plus humaine, plus universelle, dont l’enjeu est la reconnaissance de l’individu et le droit de vivre en harmonie avec son environnement social.

Pour aller plus loin : Jacques Kébadian, Secours rouge du cinéma de Nicole Brenez

Sans retour possible et Albertine de Jacques Kébadian sont dès à présent disponibles sur HENRI, la plateforme de la Cinémathèque française.

Publié le 16/03/2023 - CC BY NC ND 4.0