Une douzaine d’années après la ComédieFrançaise, Wiseman s’installe dans un autre temple de la culture française : l’Opéra et son prestigieux corps de ballet. Selon son habitude, le film s’ouvre à toutes les dimensions et facettes du lieu, sans oublier le stratégique bureau de la directrice artistique Brigitte Lefèvre. Avec un seul dessein : la perfection et le sublime.
Version restaurée 4K inédite
Film de l’ensemble “Trilogie en-dansée”
S’il est juste de faire de Wiseman un cinéaste de la parole, il semble aussi pertinent de pointer combien l’expressivité, les mouvements des corps et les gestes font l’objet d’une attention particulière. Cela dès Titicut Follies, qui débute et se termine sur cette estrade où est interprétée l’étrange revue dansée de l’asile-pénitencier. On pourrait citer aussi Basic Training (1971) ou Boxing Gym (2010) comme des films pour une bonne part chorégraphiques. Ballet, La Danse, le ballet de l’Opéra de Paris et Crazy Horse explicitent ce rapport à la danse et à la chorégraphie, dans un premier degré puisqu’on se trouve en présence de lieux et d’institutions qui y sont entièrement consacrés. Pour en rendre compte, Wiseman met en tension art et pragmatisme, vie quotidienne et état de grâce.