Cycle

Cinéma documentaire

Appartient au cycle : La cinémathèque du documentaire à la Bpi

Trésors du doc (printemps 2024)
Histoires et contes d'Otar Iosseliani

© Films du Losange
Infos

du 28/04/2024
au 30/06/2024

Nous avons eu la tristesse d’apprendre la mort d’Otar Iosseliani le 17 décembre dernier à Tbilissi,
capitale de sa Géorgie natale, dont il dut s’exiler en 1982 pour échapper à la censure de ses films
par le pouvoir soviétique. Il y eut spontanément de notre part la volonté de rendre hommage à ce
grand auteur par le biais du versant documentaire de son cinéma, en enrichissant ces séances
par la projection d’Otar Iosseliani, le merle siffleur (2006) de Julie Bertuccelli.

Comme beaucoup de burlesques, Otar Iosseliani nourrissait son regard d’une observation avide et
curieuse de la fantaisie du réel. Des sons, des gestes et des mouvements de la vie, que certains
savent mieux voir et transformer en des formes cinématographiques, comme, avec lui, les
cinéastes Jacques Tati et Luc Moullet. Ce mouvement de la réalité vers le cinéma – qu’il soit de
fiction ou non – s’exprime sans doute le mieux dans Sept pièces pour cinéma noir et blanc (1982).

L’apparentement avec Jacques Tati est valable aussi par le fait que tout le cinéma d’Otar Iosseliani
est “muet sonore” ; on entend par là que le bruit, la musicalité, la parole et la voix ne sont pas
hiérarchisés : les mots et les vocables sont un son comme un autre. L’auteur a ainsi tenu à ce
que Vieilles chansons géorgiennes et Euskadi soient projetés sans aucun sous-titrage, et donc
entendus et compris à partir des seuls vocables géorgiens et basques.

La forme documentaire n’est pour Otar Iosseliani en rien le lieu d’un relâchement récréatif. Celui
qui fut étudiant en sciences y déploie sa rigueur formelle, celui qui a renoncé à une prometteuse
carrière de musicien y développe sa rythmique millimétrée, il y cultive aussi son sens de la
composition, son goût du décalage, son amour des marges – humaines, géographiques. Une
des grandes affaires de sa vie fut aussi bien sûr cette Géorgie malmenée par l’histoire, comme
en témoignent ici Vieilles chanson géorgiennes (1968) ou Seule, Géorgie (1993).

Arnaud Hée

Publié le 08/04/2024

Toutes les dates

Projection

© Films du Losange

28/04/2024 à 17:00
Cinéma 2

Cinéma

En présence d’Émilie Cauquy (responsable de la valorisation de la collection de films à la Cinémathèque française, cheffe de projet...

Projection

© INA

29/04/2024 à 20:00
Cinéma 2

Cinéma

En présence de Julie Bertuccelli.

Projection

© Films du Losange

26/05/2024 à 17:00
Cinéma 2

Cinéma

En présence de Nino Kirtadze (réalisatrice et comédienne). Selon la volonté du cinéaste, ces films seront projetés sans sous-titres.

Projection

© Films du Losange

30/06/2024 à 16:00
Cinéma 2

Cinéma

En présence de Bernard Eisenschitz (traducteur et historien du cinéma, il est pour la version française le narrateur de Seule,...

Projection

© Films du Losange

30/06/2024 à 18:30
Cinéma 2

Cinéma

En présence de Bernard Eisenschitz (traducteur et historien du cinéma, il est pour la version française le narrateur de Seule,...

Projection

© Films du Losange

30/06/2024 à 20:30
Cinéma 2

Cinéma

En présence de Bernard Eisenschitz (traducteur et historien du cinéma, il est pour la version française le narrateur de Seule,...