En partant de l’essai De la destruction comme élément de l’histoire naturelle (2001) de W. G. Sebald, Sergueï Loznitsa évoque, avec des images d’archives britanniques et allemandes, les bombardements systématiques et massifs des villes allemandes par les Alliés, visant par conséquent les populations civiles. De cette guerre en particulier, ce sont toutes les guerres qui résonnent ici, les invariables cortèges de souffrance et d’inhumanité qu’elles véhiculent.
On se décide, dans un premier temps sous l’emprise de la panique à l’état pur, à continuer comme si rien ne s’était passé. L’enquête de Kluge sur la destruction de Halberstadt s’ouvre sur l’histoire de l’employée du cinéma, Mme Schrader, qui aussitôt après que la bombe a explosé empoigne la pelle d’un poste de défense passive, espérant « dégager les décombres avant la représentation de quatorze heures ». (W. G. Sebald, De la destruction comme élément de l’histoire naturelle, p 48)
Programme
En présence de Sergueï Loznitsa.
Propos traduits par Joël Chapron.
En partenariat avec Périphérie.
Épilogue des Rencontres du cinéma documentaire « Il était deux fois »