Dix minutes de vie / Sijainen / En mémoire d’un jour passé

À l’occasion des 40 ans du Centre Pompidou et de la Bpi, le service Cinéma invite ses anciens collaborateurs à présenter le film inoubliable de leur carrière.

Le choix de Monique Laroze, membre du comité de sélection du Cinéma du réel de 1988 à 2004 : 

Dix minutes de vie, de Herz Frank, 1978, Lettonie, 10′
Une idée simple : filmer en gros plan le visage d’un enfant pendant un spectacle de marionnettes. Le front se plisse, les traits se creusent, les muscles se relâchent, les yeux s’arrondissent… Les émotions et les sentiments alternent à si grande vitesse qu’en dix minutes on pressent toute une vie.
 
Sijainen, l’enfant qui ne souriait jamais, d’Antti Peippo, 1989, Finlande, 23′
Pour exorciser le cancer qui le ronge, Antti Peippo remonte aux sources de son mal, guidé comme dans une analyse libératrice, par toutes les images – portraits, photographies anciennes, dessins d’enfants – qui évoquent sa famille. Il y déchiffre le traumatisme ineffaçable, que la guerre, les deuils, et une mère dominatrice ont laissé à tout jamais.
 
En mémoire d’un jour passé, de Sharunas Bartas, 1990, Lituanie, 40′
Le portrait d’une ville et de ses habitants, au fil d’une pérégrination à travers les rues, en compagnie d’un saltimbanque. Ce documentaire, tourné à Vilnius au crépuscule de l’ère soviétique, est le film de fin d’études de Sharunas Bartas au VGIK, l’école de cinéma de Moscou.

Projection suivie d’une rencontre avec Sharunas Bartas, réalisateur et Robert Bonamy, maître de conférences en études cinématographiques à l’Université de Grenoble. (A dirigé l’ouvrage Sharunas Bartas ou les hautes solitudes aux Éditions du Centre Pompidou et De l’incidence éditeur, 2016)

 

Robert Bonamy, maître de conférences en études cinématographiques à l’Université de Grenoble
Sharunas Bartas, réalisateur