Un homme parle. Il parle d’un homme qu’on voit. Celui-ci nous parle à son tour, mais c’est la même voix. Le premier reprend la main et parle de l’autre, et ainsi de suite sans qu’on sache très bien qui parle de qui ni pourquoi, dans cet obscur village de Sibérie peuplé d’ivrognes assassins, il semble si difficile d’être soi. Au rythme de la profonde diction de Denis Lavant, qui évoque tour à tour celle de Jean Gabin et de Michel Simon, l’âme déchirée d’un homme qui a échoué là où il devait finir nous fait évoluer dans un paysage bleuâtre dont on ne sait pas très bien, là encore, s’il est la scène de son passé, de ses regrets ou de son destin. Cette nouvelle documentaire invente-t-elle de toute pièce ce récit que nous ne voyons jamais ? Mais qu’est-ce que cela veut dire, voir un récit ?
Un homme parle. Il parle d’un homme qu’on voit. Celui-ci nous parle à son tour, mais c’est la même voix. Le premier reprend la main et parle de l’autre, et ainsi de suite sans qu’on sache très bien qui parle de qui ni pourquoi, dans cet obscur village de Sibérie peuplé d’ivrognes assassins, il semble si difficile d’être soi. Au rythme de la profonde diction de Denis Lavant, qui évoque tour à tour celle de Jean Gabin et de Michel Simon, l’âme déchirée d’un homme qui a échoué là où il devait finir nous fait évoluer dans un paysage bleuâtre dont on ne sait pas très bien, là encore, s’il est la scène de son passé, de ses regrets ou de son destin. Cette nouvelle documentaire invente-t-elle de toute pièce ce récit que nous ne voyons jamais ? Mais qu’est-ce que cela veut dire, voir un récit ?