Les locaux et studios de l’American Ballet Theater se situent à New York dans le quartier de Broadway, sous la férule d’une administratrice qui ne plaisante pas avec les tarifs – ni autre chose d’ailleurs. Wiseman s’immerge dans la vie de la compagnie, son quotidien à la fois trivial et exigeant – répétitions, auditions, exercices… -, avant que le film ne suive la vie de la troupe lors de ses représentations à Athènes puis Copenhague.
Version restaurée 4K inédite
Film de l’ensemble “Trilogie en-dansée”
S’il est juste de faire de Wiseman un cinéaste de la parole, il semble aussi pertinent de pointer combien l’expressivité, les mouvements des corps et les gestes font l’objet d’une attention particulière. Cela dès Titicut Follies, qui débute et se termine sur cette estrade où est interprétée l’étrange revue dansée de l’asile-pénitencier. On pourrait citer aussi Basic Training (1971) ou Boxing Gym (2010) comme des films pour une bonne part chorégraphiques. Ballet, La Danse, le ballet de l’Opéra de Paris et Crazy Horse explicitent ce rapport à la danse et à la chorégraphie, dans un premier degré puisqu’on se trouve en présence de lieux et d’institutions qui y sont entièrement consacrés. Pour en rendre compte, Wiseman met en tension art et pragmatisme, vie quotidienne et état de grâce.