Dans le cadre du séminaire Automédias : le médiactivisme disrupté ? organisé par Automédias.org, le Centre Pompidou organise une rencontre autour de la place des minorités de genre dans les nouveaux médias d’information et de communication.
L’invisibilisation des minorités politiques est une constante des médias dominants : réduites à des objets dont on parle, à qui on ne donne la parole et l’image que pour confirmer des stéréotypes de genre, de race et de classe qui circulent à leur propos, cette relégation en coulisses coïncide dans les faits avec leur exclusion de l’arène citoyenne.
Le féminisme a historiquement essayé d’évincer cet état de fait médiatique en faisant des technologies d’information disponibles les alliés de leurs combats. Après le tract et la presse écrite au tournant du 20ème siècle, le magazine et la vidéo expérimentale dans les années 1970, on assiste depuis les années 1990 à une « troisième vague » qui investit activement les nouveaux médias d’information et de communication.
Mais quel est le prix de cette révolution médiatique ? En interrogeant le devenir historique des pratiques médiatiques des minorités de genre (féministe, transféministe, queer et homosexuelles) à l’âge des plateformes numériques, cette séance a comme objectif de dresser un diagnostic politique des réussites et des échecs liés à ce changement de paradigme technologique.
Cet évènement est réalisé en partenariat avec L’Institut de Recherche et d’Innovation, l’Université de Leuphana en Allemagne, le programme “La Condition Disruptive” de l’Institute of Culture and Aesthetics of Digital Media de Leuphana, l’Université de Californie, Berkeley, le laboratoire Costech de l’Université de Technologie de Compiègne et la Bibliothèque Publique d’Information du Centre Pompidou.
Avec
Claire Blandin, membre du comité de rédaction de la revue Le Temps des médias, co-coordinatrice du Groupe de travail « Presse magazine » (LCP-IRISSO), et membre du Comité Recherche des Assises Internationales du Journalisme et de l’Information.
Mona Gérardin-Laverge, chercheuse post-doctorante en philosophie à l’USL-B, docteure en philosophie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, lauréate du Prix de thèse de l’Institut du Genre
Hélène Fleckinger, maîtresse de conférence en cinéma à l'université Paris 8. Membre de laboratoire ESTCA, elle anime également avec Alain Carou (BnF) un groupe de recherche sur la "vidéo des premiers temps" créé en 2012, et dirige depuis 2016 un projet d'éditorialisation par la médiation numérique des archives audiovisuelles et iconographiques de l'université Paris 8.
Animé par
Viviana Lipuma, agrégée de philosophie, docteure de l’université Paris Nanterre et membre du Labo HAR. Elle est actuellement professeure de philosophie dans le secondaire, chargée de cours de philosophie à l’université Paris Nanterre et d’art-vidéo à l’université Gustave Eiffel, et membre de l'organisation Automedias.org